Nutrition, microbiote… L’alimentation au cœur des troubles?

Comme promis, je vais aborder avec vous un sujet sérieux et qui fâche certaines personnes, par manque de connaissance très probablement: Notre alimentation!

Le rapport « nutrition/ psychologie » n’est plus à démontrer… que l’on soit autiste ou pas!

Mais plus j’avance dans mes lectures et mes expériences personnelles ou celles de gens avec qui je suis en contact, plus je me rends compte que nous, les TSA et les TDA/H, y sommes très très sensibles.
(Sachez également que les psychiatres se servent de plus en plus de la nutrition pour aider les patients en détresse psychologique ou psychiatrique, ce qui est une avancée considérable en médecine!).

La moindre carence en vitamines et minéraux peut nous nuire et accentuer des troubles du comportement, aggraver des comorbidités et même déclencher certains troubles mentaux comme la dépression et l’anxiété  par exemple… C’est en cela que veiller à une alimentation la plus équilibrée et réfléchie possible, tout en complémentant les vitamines et minéraux qui ne peuvent être assimilés via l’alimentation (à cause des TCA, des hyper-sensorialités ou des allergies alimentaires), est une bonne conduite qui devrait rentrer à part entière dans les prises en charge des personnes autistes, TDAH.

Nous parlons alors de Psychonutrition & Micronutrition!

(Comme d’habitude, vous cliquez sur les liens pour bien comprendre de quoi il s’agit dans le détail et afin de compléter mon article. Je préfère vous renvoyer vers plusieurs sources directement, plutôt que de m’approprier le travail des autres, donc surtout! Cliquez 😉 ).

Je pense sincèrement que l’on devrait éduquer les parents d’enfants autistes ou/et TDA/H à la bonne nutrition de leurs enfants, tout en tenant compte des spécificités de chacun, et donc établir un cas par cas nutritionnel… au même titre que l’on adapte des prises en charge individuelles pour de la psychomotricité ou des habilités sociales.
Il me semble que quelques séances chez un nutritionniste, remboursées,  pourraient et surtout devraient faire partie intégrante de nos prises en charge. Les adultes autistes et TDA/H devraient également bénéficier de cet accompagnement évidemment, on devrait même commencer par ça à mon avis, cela nous ferait gagner du temps, de l’espérance de vie supplémentaire et du bien être mental.

La surveillance des carences en minéraux et vitamines par prise de sang doit également être faite régulièrement chez tous les autistes et TDA/h afin de décider d’une complémentation adéquate si nécessaire et de prévenir des complications dont on se passe très bien (anémie, douleurs, troubles du sommeil, digestifs etc…). Et cela même si l’alimentation parait suffisante! Et dans tous les cas, vous devriez demander une prise de sang si vous constatez un grand changement de comportement chez votre enfant autiste car les carences en vitamines et minéraux entrainent des symptômes par toujours faciles à identifier si l’on y connait rien, et même quand on est médecin, on peut se tromper. (Ma dernière anémie a été découverte par hasard alors que je demandais un contrôle pour voir si ma spiruline maintenait mon taux de fer… J’étais hyper fatiguée, hyper anxieuse, avec des troubles de la mémoire qui commençaient à m’inquiéter, pourtant, pour ma toubib, mes cheveux étaient « beaux » (logique j’en prends soin) et mon teint hâlé, il n’était donc pas visible que mes réserves en fer étaient nulles, elle pensait donc à une dépression… Vous comprenez pourquoi la prise de sang est essentielle 😉 ).

On voit très clairement que les parents qui se cassent la tête sur l’alimentation données à leurs enfants obtiennent des résultats positifs (Je vous invite d’ailleurs à rendre visite à Juliette et sa petite famille pour vous rendre compte de ce qui est possible- même si le GAPS ne me paraît pas être la seule solution).
Alors non, ça ne guérit de rien, seulement ça limite les dégâts internes et externes et ça permet à l’enfant ou la personne d’être dans un état bien plus propice à son épanouissement personnel.

Concernant le GAPS, sachez qu’il existe tout de même des bilans à faire pour voir si cette solution est une bonne solution. Même si je la trouve hyper « agressive », je ne peux que constater les bienfaits que cela à apporté à Juliette. Cela étant, les parents de Juliette ont fait faire des analyses de microbiote avant de se lancer. Je vous invite vraiment à discuter avec eux, et à remonter leur page pour comprendre leur cheminement.

De plus, je vous alerte sur une chose que j’ai découverte en faisant des recherches, il apparait que les autistes présentent un risque d’obésité ou de surpoids de 50% par rapport au reste de la population à cause de plusieurs facteurs, dont les hormones, troubles du sommeil, troubles alimentaires etc… Un suivi nutritionnel est donc plus que nécessaire.

Je sais que certain(e)s ici bondissent et hurlent dés qu’on leur explique que le sucre (numéro1 des aliments préférés des mauvaises bactéries intestinales) ou la nourriture industrielle font du mal à leurs enfants, et que pour eux il y a toujours des tas de raisons de se donner raison, seulement ces personnes ont tort, c’est démontré scientifiquement, et je considère que lorsqu’on est au courant d’une telle chose, persister dans l’erreur est une forme de négligence.

Il faut aussi se remettre en question à minima, et comprendre que l’on a toujours du retard en France sur l’autisme et dans bien des domaines. Sur le surpoids par exemple, ou l’obésité, les USA ont pris beaucoup d’avance car, comme me l’a fait remarquer l’infirmier qui me suit au CMP, ils ont été obligés d’étudier le phénomène tant il prenait de l’ampleur dans leur pays. Nous devrions donc faire preuve d’un peu de bon sens et cesser de rester dans nos certitudes si l’on veut avancer. Et attention gros sujet de fâcherie, les USA sont également en avance sur les conséquences de gluten sur nos intestins, et si vous ou votre enfant souffrez de SII (ou Colopathie), il serait peut être judicieux de tenter le retrait du gluten et du lactose de l’alimentation et de voir si ça calme les crises… (Je ferai un article prochainement sur ce sujet et je vous parlerai également de la chrononutrition 😉 ).

Et donc… Le microbiote des autistes serait différent de ceux des neurotypiques… Je le mets au conditionnel car il faudrait que nous soyons tous testés pour en être sûrs, et comme vous le verrez dans le lien ici, personnellement je doute qu’on devienne neurotypique juste en modifiant notre microbiome, étant donné les nombreux gènes incriminés dans les divers autismes. D’autant que même s’ils ne sont pas majoritaires, certains autistes n’ont pas de trouble intestinaux.

Par contre, et là j’en suis sûre comme je l’ai expérimenté sur moi même et ensuite sur fille… La prise de probiotiques (naturels ou en compléments- pour peu qu’ils soient suffisamment et correctement dosés) peut aider à améliorer nos troubles du comportement! Ou apaiser certaines comorbidités! (anxiété, TCA par exemple qui influent sur nos comportements ^^’). Cela peut également aider à perdre du poids si besoin, car là aussi, le microbiote en dysbiose peut nous empêcher de perdre du poids.
Et sachez que si votre maman vous a mis au monde en ayant un mauvais microbiote ou si vous êtes né par césarienne, il y a de grandes chances pour que votre microbiote soit tout pourri :p

Alors oui, c’est plus dur de se compliquer la vie et de ne pas céder à la facilité, nous sommes bien d’accord- les autistes et TDAH sont compliqués à nourrir et l’on doit parfois céder quand ils sont très jeunes, en plus de vivre très mal le fait de voir son enfant mal manger, mais tout cela n’est qu’une question de volonté et d’apprentissage.

Si certains parents d’enfants autistes « sévères » y arrivent, je ne vois pas pourquoi les autres n’y arriveraient pas (à condition qu’on les aide et les soutienne évidemment, pour ça que je mentionnais au début de cet article, que ce devrait être une partie de nos prises en charge)!

Peut être que rencontrer un nutritionniste pour lui demander de vous aider à établir un protocole alimentaire pour vous ou votre enfant, serait une bonne idée ^^’. Dans tous les cas, le suivi médical des autistes doit être conséquent et il faut apprendre à insister auprès du médecin pour qu’il se renseigne sur la façon de suivre un autiste, car OUI, l’alimentation influe sur notre santé et nos troubles du comportement!

J’espère que cet article et ses liens complémentaires vous auront apportés quelques pistes de réflexion!

à bientôt pour de nouvelles aventures 😉

Just_autist. (23.09.2023).